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Neuroventis (part of Cascador Health) à la pointe en neurologie

Ne dites plus Neuroventis mais Cascador Health car depuis fin 2024, les deux entreprises ne font qu’une.

La plateforme bruxelloise dédiée aux personnes souffrant d’épilepsie et celles souffrant de migraine ainsi qu’à leur entourage a en effet lié son sort à Cascador Health, afin de faciliter la mise en valeur à grande échelle des données médicales au profit des médecins et des chercheurs académiques et pharmaceutiques.

L’efficace soutien du cluster lifetech

Cascador Health est en passe de disposer d’un siège d’exploitation à Bruxelles et de rejoindre le cluster lifetech, une structure que Jonathan Schreiber, co-fondateur de Neuroventis et Head of Operations de Cascador Health, connaît bien et apprécie. « Ce genre de dispositif est vraiment utile », estime-t-il. « Nous avons rejoint le cluster lifetech alors que Neuroventis n’était encore qu’une petite startup. Le cluster lifetech nous a permis de rencontrer les bonnes personnes, des experts en matières juridique, légale, régulatoire, d’approcher les directions, les centres d’innovation et les médecins de plusieurs hôpitaux, d’échanger avec d’autres startuppers et de participer à des missions à l’étranger. » Si aujourd’hui, ces besoins se font moins pressants grâce à l’expérience et à une équipe de spécialistes en interne, les conseils du cluster lifetech restent précieux à propos du tissu entrepreneurial bruxellois et des contacts avec les investisseurs.

En toute humanité

Neuroventis est née d’une constatation désolante : vivre avec l’épilepsie est difficile, la traiter est compliqué. « Sanawar Syed, ingénieur civil et l’un des co-fondateurs de Neuroventis, en a fait l’amère expérience puisqu’il a un membre de sa famille atteint d’épilepsie », détaille Jonathan Schreiber, membre de l’équipe fondatrice avec Ludovic Ampe, aux profils commercial et de gestion. L’expertise médicale du neurologue Peter Dedeken a aussi profité à la startup.

« Avec Neuroventis, nous désirions utiliser le software, la data pour aider les personnes atteintes de maladies neurologiques et leurs médecins, » ajoute-t-il. La victoire du quatuor dans le hackathon lancé en 2016-2017 par UCB, leader mondial des traitements contre l’épilepsie, leur donnera l’impulsion nécessaire. « Pour la conception de notre plateforme, nous avons interrogé beaucoup de médecins spécialistes de l’épilepsie ou de la migraine sur leurs problèmes, leurs défis, leurs attentes. Nous avons aussi rencontré les patient.es et leurs proches pour comprendre leurs besoins », précise Jonathan Schreiber. 

« Nous avons travaillé sur l’épilepsie dès 2019 avant de nous intéresser en 2020-2021 à la migraine, une autre maladie neurologique présentant des similitudes. Avoir décidé de nous limiter à la neurologie a fait notre force. Actuellement, nous nous focalisons sur l’épilepsie et la migraine pour nous donner l’occasion de mieux comprendre les patient.es : les personnes souffrant d’épilepsie, leur entourage et leurs médecins, sont différentes des victimes de migraines. Nous voulons leur proposer la solution la plus pertinente. »

Des adeptes par dizaines de milliers

Deux applications, Helpilepsy pour les malades atteint.es d’épilepsie et leurs parents, et MigraineManager pour les personnes souffrant de céphalées, sont accessibles en ligne. « Les patient.es peuvent y suivre leur maladie, y noter en détails les incidents, leurs symptômes, leurs crises, leur ressenti, recevoir des rappels pour la prise de médicaments. Toutes les données capturées ainsi sont partagées de manière sécurisée avec les médecins pour une meilleure compréhension de ce qui s’est passé entre deux consultations et un meilleur suivi. C’est en cela que nous innovons par rapport aux solutions existantes impliquant uniquement les patient.es. »

La plateforme Neuroventis, accessible gratuitement pour les patient.es, en a déjà convaincu plus de 40.000 partout dans le monde, ainsi que des centaines de médecins et de nombreux investisseurs de référence. « Nous avons levé environ 2 millions d’Euros avec Neuroventis pour développer notre vision et soutenir notre croissance.» partage Jonathan Schreiber. A la demande d’UCB, une nouvelle variante de la plateforme a aussi été développée pour s’adapter aux exigences des recherches cliniques.

Cascador Health, partenaire privilégié

Mais tout cela ne suffisait pas à garantir la croissance de l’entreprise et l’ouverture de la plateforme à d’autres pathologies neurologiques. « En 2024, la question s’est posée de refaire une levée de fonds ou de rejoindre une autre entreprise », rappelle Jonathan Schreiber. La rencontre avec Philip Taillieu, fondateur et CEO de Cascador Health, sera déterminante et aboutira à la fusion des deux entreprises fin 2024.

Le constat qu’une multitude de données médicales potentiellement pertinentes pour la recherche sont dispersées sur une multiplicité de supports et donc largement sous-exploitées a débouché sur la création de Cascador Health. L’entreprise a développé une plateforme à la fois technologique et juridique permettant de connecter les différentes bases de données. Elle permet de rendre les données des patient.es anonymisées accessibles aux chercheurs académiques et pharmaceutiques, tout en apportant une plus-value aux malades et à leurs médecins. « L’ensemble de la chaîne de valeur des patient.es jusqu’aux équipes de recherche nous a convaincus », note Jonathan Schreiber. «  Cascador Health nous apporte en outre les contacts avec les entreprises pharmaceutiques ainsi qu’un outil et une plateforme juridique bien utiles. » De son côté, Cascador Health, déjà active en immunologie et en oncologie, désirait étendre ses activités en neurologie et voulait passer de la récolte des données rétrospectives à la collecte de données prospectives, deux domaines dans lesquels Neuroventis excelle.

Un solide ancrage bruxellois

Les activités de la branche Neuroventis de Cascador Health sont ancrées à Bruxelles. « Nous travaille beaucoup avec l’UCL, Saint Luc, l’hôpital reine Fabiola pour les enfants, le CHIREC et des neurologues bruxellois », indique Jonathan Schreiber. « Nos bureaux bruxellois gèrent aussi nos contacts à l’étranger, en Europe comme aux USA puisque notre plateforme est FDA Registered. » Et il conclut : « En tant qu’entrepreneur, a-t-on intérêt à s’établir à Bruxelles ? Je pense que oui. Les talents sont nombreux en Belgique où sont installés quelques géants de l’industrie pharmaceutique. Bruxelles, ville multiculturelle, siège des institutions européennes, est au centre de notre petit pays dont la taille est aussi un avantage : quand on est petit, on pense directement internationalisation ! »